C’est une nouvelle tuile qui tombe sur la tête d’Elon Musk. Le patron de Tesla, après son rachat mouvementé de Twitter, se retrouve aujourd’hui attaqué en justice pour contrefaçon de marque. La faute à son entêtement à vouloir rebaptiser le réseau social en X Corp.
Elon Musk, de Twitter à X Corp
On ne présente plus Elon Musk, l’entrepreneur fantasque à la tête de Tesla et SpaceX. Fin 2022, après moult rebondissements, il rachète Twitter pour la coquette somme de 44 milliards de dollars. S’ensuit alors une valse de décisions controversées : licenciements massifs, mise en place chaotique d’un abonnement payant, fin de la modération des contenus…
Mais Elon Musk ne s’arrête pas là. En juillet 2023, il décide carrément de changer le nom de Twitter, qui devient « X Corp », avec un logo minimaliste représentant la lettre X. Un choix étonnant qui satisfait l’amour immodéré d’Elon Musk pour cette lettre.
X Social Media, une agence discrète mais identifiable
Mais voilà, ce fameux « X » était déjà utilisé par une petite agence du nom de X Social Media, basée en Floride. Active depuis 2016, cette société se spécialise dans la mise en relation d’avocats et de clients via des campagnes ciblées sur les réseaux sociaux.
Grâce à son expertise dans la communication juridique, X Social Media s’est forgée une petite notoriété, notamment grâce à l’utilisation du « X » dans son nom et son logo. Même si elle reste une structure modeste, l’agence est devenue identifiable dans son créneau.
Plainte pour contrefaçon et demande d’interdiction
Logiquement, le changement de nom de Twitter en X Corp passe très mal du côté de X Social Media. L’agence floridienne estime que cela crée une confusion dans l’esprit du public et constitue ni plus ni moins qu’une contrefaçon de marque.
D’autant que X Corp truste désormais les premiers résultats lorsque l’on tape « X » et « social media » dans un moteur de recherche. X Social Media affirme avoir déjà subi des pertes financières à cause de cette proximité trompeuse.
L’agence a donc décidé de saisir la justice américaine. Elle réclame l’interdiction pure et simple pour X Corp d’utiliser la lettre « X » et demande des dommages et intérêts pour compenser son préjudice.
On imagine mal le patron de Tesla plier facilement face à cette plainte. Mais la justice pourrait le contraindre à trouver encore un nouveau nom pour son réseau social.
Car derrière cette affaire se profile un enjeu de taille : le respect du droit des marques et de la propriété intellectuelle. On voit ici comment une grande entreprise n’hésite pas à écraser un acteur plus petit qui possédait pourtant cette marque avant elle.
Une chose est sûre, ce ne sera probablement pas la dernière tuile judiciaire qui tombera sur Elon Musk. Son appétit immodéré pour la lettre « X » devrait encore lui causer bien des migraines…
