ChatGPT a fait sensation lors de son lancement fin 2022, avec ses capacités bluffantes de conversation. Cependant, une limitation majeure subsistait : ChatGPT ne pouvait pas accéder au web et à des informations récentes. En effet, sa base de connaissances s’arrêtait en septembre 2021. OpenAi a par la suite lancé la fonctionnalité « Browse with Bing » pendant un temps, avant de l’arrêter soudainement.
Après une pause de 2 mois, OpenAI a réactivé en Septembre 2023 la fonctionnalité « Browse with Bing », qui permet à ChatGPT de naviguer à nouveau sur internet. C’est une évolution majeure, qui comble une lacune importante de ChatGPT.
Fonctionnement de « Browse with Bing »
La fonctionnalité « Browse with Bing » repose sur une collaboration entre ChatGPT et le moteur de recherche Bing de Microsoft. Concrètement, lorsque ChatGPT doit trouver une information sur le web pour répondre à une question, il formule une requête et la soumet à Bing. Puis, ChatGPT analyse les pages de résultats retournées par Bing, sans jamais quitter l’interface de conversation.
ChatGPT peut ainsi accéder à des pages web variées : articles d’actualité, pages Wikipédia, forums, blogs… Cependant, l’accès n’est pas complet, certaines pages sont bloquées pour éviter les dérives. Par exemple, ChatGPT ne peut pas accéder aux réseaux sociaux, ni consulter des pages nécessitant une identification. Des filtres sont aussi appliqués sur certains contenus sensibles.
Côté technique, ChatGPT ne stocke pas directement les pages web visitées. Il en fait une analyse sémantique et en extrait des connaissances structurées. Ces informations viennent enrichir ses capacités, sans modifier directement son architecture neuronale pré-entraînée.
Qu’est-ce que cela change pour les utilisateurs ?
Concrètement, quel impact pour les utilisateurs de ChatGPT ? Tout d’abord, ChatGPT peut désormais répondre à des questions portant sur des faits récents ou l’actualité, ce qui était impossible auparavant. Par exemple, on peut l’interroger sur les résultats des dernières élections, le palmarès du dernier festival de Cannes, ou encore sur l’annonce d’un nouveau produit high-tech.
Plus généralement, ChatGPT donne des réponses plus précises et fouillées sur une grande variété de sujets. Il peut chercher des données précises (chiffres, dates…), des citations, des définitions à jour. Les exemples concrets trouvés sur le web rendent également les explications plus vivantes.
L’expérience utilisateur s’en trouve nettement améliorée. Le principal reproche fait à ChatGPT était ses connaissances limitées dans le temps. Désormais, il comble en partie ce manque en allant puiser des informations pertinentes sur le web.
Risques et limites de la « nouvelle » fonctionnalité
L’accès au web pour ChatGPT ne va cependant pas sans poser certains risques et limites. Tout d’abord, rappelons la polémique lors du lancement initial de cette fonctionnalité. ChatGPT a été accusé de contourner les paywalls de nombreux sites d’information, permettant d’accéder aux informations privées des journaux sans s’y abonner.
Suite aux critiques, OpenAI a mis en place des garde-fous. Par exemple, ChatGPT n’a accès qu’à un nombre limité de pages par site web. Les éditeurs peuvent aussi exclure l’accès à leurs contenus.
Autre limite : la qualité des sources trouvées sur le web est inégale. ChatGPT peut s’appuyer sur des informations erronées ou biaisées. Il faut savoir que sa capacité d’analyse des sources reste imparfaite. Il existe donc un risque d’interprétation incorrecte des informations glanées en ligne.
La fonctionnalité « Browse with Bing » marque incontestablement une avancée majeure pour ChatGPT. L’accès au web comble un manque criant pour cet agent conversationnel : l’incapacité de traiter des sujets d’actualité et des connaissances récentes.
Concrètement, l’intelligence artificielle peut désormais répondre à un bien plus large éventail de questions. Ses réponses gagnent en précision et en pertinence grâce aux informations glanées en ligne. Reste à voir si OpenAI parviendra à minimiser les risques inhérents à l’ouverture d’un accès au web. Mais le potentiel pour améliorer l’expérience utilisateur semble prometteur.
